Partenaires depuis la victoire du skipper sur le dernier Vendée Globe, la marque Tribord, de l’enseigne Decathlon, et Yannick Bestaven (Maître Coq) se sont associés pour développer une nouvelle gamme de produits.
Avoir un bateau qui vole, c’est bien. Avoir une tenue adaptée pour affronter les conditions climatiques à travers les océans, c’est aussi important. Decathlon, au travers de sa marque Tribord, a élaboré avec Yannick Bestaven, le dernier vainqueur du Vendée Globe, une tenue adaptée aux conditions extrêmes que le skipper portera pendant son tour du monde : « Offshore Pro Series », de la vareuse à la salopette. Une collaboration qui permet à Decathlon d’afficher sa montée en gamme dans le secteur de la voile. Ce partenariat est né en 2021. Decathlon investit plus de 5 M€ pour créer le « Tribord Sailing Lab ». Un centre de recherche et de développement consacré aux activités nautiques installé à La Rochelle (Charente-Maritime) pour être au plus près des acteurs de la voile. C’est aussi le port d’attache du skipper. Tout juste vainqueur de l’Everest des mers, Yannick Bestaven se rapproche de la marque. Le partenariat s’est noué « naturellement » selon le navigateur. « Au-delà de la dotation vêtement classique qu’un équipementier fournit à une team, nous co-concevons toute la gamme, soulignait le skipper de Maître Coq lors de l’annonce du partenariat. Nous collaborons activement en tant que marins avec les équipes R&D Tribord afin d’élaborer des produits les plus adaptés à la navigation au large. Il y a une émulation incroyable au sein du nouveau Tribord Sailing Lab, c’est galvanisant, stimulant. »
« Yannick a été séduit par notre démarche de montée en gamme et de co-conception car avec son précédent équipementier, il n’avait pas cet échange », explique François Pinteaux, directeur de la section Wind de Tribord. La marque ne partait pas de zéro. Elle avait travaillé auparavant avec Alain Gautier dès 2001, puis Tanguy de Lamotte pour les éditions 2016 et 2020 du Vendée Globe. L’imperméabilité a été l’un des principaux axes de travail pour que le skipper reste toujours au sec. Dix prototypes et des centaines de tests ont été nécessaires pour aboutir à la tenue définitive disponible à la vente depuis peu. Des tests ont été réalisés par Yannick Bestaven notamment lors de la Transat Jacques Vabre et la Route du Rhum. Plus de 10 skippers professionnels co-testeurs ont également apporté leur expertise et leurs retours. Au total, pour valider ces produits, près de 43.000 milles nautiques ont été parcourus à travers le globe, sur 5 classes représentées (IMOCA, Ocean50, Class40, Figaro, Mini 6.50). Point technique. Les vêtements sont équipés d’une membrane 3 couches qui résiste à 30.000 mm Schmerber, une mesure de référence pour l’étanchéité, et 450 L d’eau / heure par m2 pendant 24h. L’absence de fermetures à glissière, combinée à des cols et manchons en néoprène, assure une protection maximale contre l’eau. Toutes les coutures sont étanches, ce qui améliore encore la résistance aux infiltrations d’eau. Reconnu pour ses prix bas, Decathlon veut maintenant être reconnu pour sa technicité. Decathlon espère avec cette montée en gamme séduire davantage, les amateurs comme les professionnels.
Avec Yannick Bestaven comme porte-étendard, Decathlon ambitionne de damer le pion à ses concurrents que sont le Norvégien Helly Hansen ou l’Anglais Musto. En attendant, peut-être, de pousser plus loin son engagement dans la voile jusqu’à investir dans bateau comme le géant nordiste l’a fait dans le cyclisme en devenant le sponsor principal d’une équipe World Tour, aux côtés d’AG2R La Mondiale, tout en équipant les coureurs des vélos de sa marque Van Rysel.