Ils sont trois à vouloir représenter la France lors de la XXXIIe Coupe de l’America. Si la logique veut que Team France, K-Challenge et Le Défi s’unissent, aucun des candidats n’a l’intention de renoncer à son projet.
On imagine mal la France se présenter au départ de la Coupe de l’America avec trois syndicats. Et pourtant, ils sont trois à chasser sur les mêmes terres des partenaires capables d’apporter les montants nécessaires pour atteindre des budgets estimés entre 65 et 75 millions deuros.
Les contacts tardent à se concrétiser
Tous assurent avoir des contacts avancés mais aucun ne s’est aujourd’hui concrétisé. En mai dernier, Loïck Peyron et Bertrand Pacé annonçaient vouloir trouver un parraineur principal prêt à investir au moins 50% d’un budget global à hauteur de 75 millions d’euros d’ici la fin juillet 2003. En février 2004, ils ont obtenu le soutien officiel de la Fédération française de voile (FFV) mais ils cherchent toujours l’oiseau rare. Récemment, ils ont confié être à la recherche, non plus d’un, mais de quatre partenaires majeurs dont l’investissement sera de 3 millions d’euros par an sur quatre ans ainsi que quatre partenaires officiels associés dont la contribution annuelle serait de l’ordre de 1 millions d’euros. Avec ces huit premiers sponsors, dix à quinze partenaires officiels sont également recherchés. Chat échaudé, craint l’eau froide. Team France ne donne plus de calendrier pour boucler son budget. Le syndicat aurait rallié un certain nombre de partenaires officiels, mais il attend de confirmer ses deux premiers partenaires majeurs pour lancer officiellement sa campagne.
1+1+1 = 0 ?
Ce que la notoriété de Loïck Peyron n’a pas, encore (?), apporté, Stéphane Kandler pensait le trouver avec K-Challenge. Lancé à la fin de l’année 2001, l’objectif était d’obtenir au moins 50% du budget total au plus tard fin juin 2003 Troisième syndicat, mais premier historiquement, Le Défi, conduit par Xavier de Lesquen, Luc Gelluseau et Pierre Mas, ne brille pas non plus. Malgré leur expérience – ils ont participé aux deux derniers défis français -, ils traînent derrière eux la contre-performance sportive de la dernière édition.
La France n’est donc pas assurée aujourd’hui d’être représentée à Valence. Ce qui serait une première après dix participations consécutives. Mais les défis français ne sont pas les seuls à chercher de l’argent. Alors que les inscriptions sont ouvertes depuis décembre, deux défis seulement ont officialisé leur engagement : Oracle, du milliardaire américain Larry Ellison, et Alinghi, le tenant du titre.
