Selon une étude de TNS Sport réalisée pour Les Echos, le montant des investissements des entreprises dans le sponsoring sportif se situerait en France entre 3,8 et 4,5 milliards d’euros, soit un peu plus de 10% du marché mondial (33 milliards d’euros).
TNS Sport recense aujourd’hui plus de 1.000 marques actives sur le marché français, dont bon nombre d’entreprises du CAC 40 et d’annonceurs publicitaires. L’institut relève aussi une trentaine de contrats signés en 2005 et l’apparition de nouveaux partenaires parmi lesquels Gedimat (rugby), Brossard (voile), Primagaz (cyclisme), Lagardère (tennis) et Mitre (handball). Côté tendance, il apparaît que le football conserve son attrait même si certains sponsors s’inquiétaient du sort des Bleus avant le retour de Zinedine Zidane. Coupe du monde 2007 oblige, le rugby a la cote : la Société Générale, Peugeot, GMF, EDF, Visa et, prochainement, France Télécom s’associent au ballon ovale.
Les Jeux d’hiver de Turin, grands perdants de l’année
La voile, pour sa part, perd de son attractivité, faute de lisibilité. Grands perdants : les Jeux olympiques d’hiver. L’étude note le peu d’engouement dans l’Hexagone pour les jeux olympiques d’hiver qui se dérouleront en février prochain à Turin, dont le programme marketing est budgété à 580 millions d’euros. Fait nouveau en Europe souligné par TNS Sport : la tendance des grands sponsors de donner leur nom aux stades européens… L’assureur allemand Allianz pour le stade de Munich (150 millions sur 25 ans), Signal Iduna à celui de Dortmund (5 millions d’euros annuels pendant 6 ans) et la compagnie Emirates de Dubaï au nouveau stade d’Arsenal (150 millions d’euros).
Pour mémoire, le marché français du sponsoring sportif était evalué à 1,1 milliard d’euros en 2000 (voir La Lettre du Sport n°205) et à 457 millions d’euros en 1997 (voir La Lettre du Sport n°37).