Le Comité international olympique (CIO) doit revoir sa stratégie marketing pour offrir une plus grande valeur ajoutée aux partenaires, d’après Morinari Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique (FIG) et candidat à la présidence du CIO.
La succession de Thomas Bach est disputée comme jamais, ce qui oblige les candidats à innover dans leurs propositions pour séduire les votants. Morinari Watanabe (65 ans) est l’un des sept candidats en lice pour la présidence de l’instance. Il est opposé au patron de World Athletics, Sebastian Coe, au président de l’UCI et du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), David Lappartient, au multimillionnaire et nouveau membre du CIO Johan Eliasch, à la ministre des Sports zimbabwéenne Kirsty Coventry, au vice-président de l’instance Juan Antonio Samaranch et au Prince Feisal Al Hussein de Jordanie.
Dirigeant sportif expérimenté et membre du conseil d’administration des Jeux olympiques de Tokyo 2020, Morinari Watanabe a déclaré, à Reuters, qu’il était nécessaire de revoir le plan de marketing olympique à la suite du départ de trois grands sponsors japonais après les Jeux olympiques de Paris 2024 : Toyota, Bridgestone et Panasonic. « De nombreuses entreprises japonaises souhaitent parrainer les Jeux olympiques parce qu’ils représentent une grande valeur pour l’entreprise. Elles veulent apporter leur soutien, mais il est évident qu’elles ont besoin de valeur ajoutée », a-t-il dit. « Jusqu’à présent, l’équilibre n’est pas bon. Beaucoup d’argent est versé mais (l’entreprise) n’en tire pas les bénéfices. C’est un problème. »
« Le système de marketing actuel, ‘utilisez les cinq anneaux et donnez-moi 200 ou 300 millions’, ne peut pas continuer », estime encore Morinari Watanabe. Le Japonais laisse entendre qu’il serait possible d’autoriser les marques partenaires à faire de la publicité sur les terrains, pendant les JO. « Si j’étais président d’une entreprise, je dirais : ‘S’il vous plaît, soutenez le football, car là-bas, nous avons de la publicité.’ »
Malgré la non-reconduction des contrats de Toyota, Panasonic ou encore Bridgestone, le CIO a sécurisé des revenus commerciaux de 13,5 Mds $ (près de 13 Mds€) pour les prochaines olympiades dont 7,3 Mds $ jusqu’aux Jeux de Los Angeles en 2028 et 6,2 Mds $ jusqu’à Brisbane en 2032. « C’est la preuve que la marque olympique est plus forte que jamais », estime il y a quelques jours Mark Adams, porte-parole du CIO.