Il y a une vie après une carrière d’athlète de haut niveau. La Caisse d’Epargne, avec les Fédérations Françaises de Basket-Ball (FFBB) et de Handball (FFHB), lance un dispositif inédit en faveur de la reconversion des sportifs et de la formation des jeunes sportifs.
Une carrière de haut niveau ne dure pas longtemps. Et hormis certaines stars dans certaines disciplines, il est compliqué d’assurer financièrement ses arrières. L’immense majorité des joueurs et joueuses professionnels de basket et de handball, deux disciplines dans lesquelles la Caisse d’Epargne s’implique, ne peuvent vivre de leur sport une fois leur carrière terminée. Les sacrifices consentis pour figurer dans l’élite de leurs sports respectifs privent en outre beaucoup d’entre eux d’un diplôme ou d’une formation pouvant leur permettre d’envisager sereinement leur avenir professionnel. Leur deuxième vie.
C’est dans ce contexte que la Caisse d’Épargne a choisi de développer un partenariat avec les fédérations de basket-ball et de handball, les syndicats de joueurs, des agents et les clubs, afin de faciliter la reconversion des sportifs en fin de carrière. Pour l’entreprise, il s’agira de recruter des talents possédant certaines caractéristiques: «La ténacité, le goût du challenge, l’esprit d’entraide, la ‘gnaque’», selon Blandine Jamin, directrice du développement RH du groupe bancaire. Les clubs, agents et fédérations auront eux la possibilité de fournir un cadre plus confortable aux athlètes, permettant de combiner pratique sportive et formation professionnelle. Et de ne pas «abandonner» leurs champions une fois leur carrière terminée.
Parrainage et formation
Le dispositif prévoit deux volets : un système de parrainage, destiné aux sportifs en fin de carrière (notamment pour intégrer les codes de l’entreprise ou la préparation à divers entretiens), et une formation pour les plus jeunes, leur permettant de se familiariser avec les différentes professions du monde de la banque. Chaque année, 24 joueurs et joueuses pros de basket et de hand (soit 25 % des handballeurs et handballeuses prenant leur retraite) seront sélectionné(e)s et bénéficieront de l’accompagnement.
La Caisse d’Epargne met, par ailleurs, en place une formation diplômante avec le Centre de Formation de la Profession Bancaire (CFPB). Afin de tenir compte des contraintes particulières inhérentes au sport de haut niveau, elle s’adaptera à l’emploi du temps (entrainements, compétitions…) des jeunes qui entrent en centre de formation de clubs de basket-ball et de handball. «La formation des jeunes est essentielle, c’est pourquoi la FFBB investit fortement depuis toujours sur un dispositif de formation reconnu dans le monde entier et accompagne les jeunes espoirs du basket jusqu’à l’obtention de leur baccalauréat. Le dispositif proposé par la Caisse d’Epargne vient utilement compléter et poursuivre le nôtre» précise Jean-Pierre Siutat, Président de la Fédération Française de Basket-Ball. Stéphane Cambriels, Manager Général du Pays d’Aix UC Handball, confirme qu’ «il est rassurant, tant pour le jeune joueur du centre de formation, que pour ses parents, de savoir qu’il pourra vivre son rêve de joueur professionnel tout en suivant parallèlement une formation professionnelle qu’il pourra activer à l’issue de sa carrière ou en cas de difficulté de réalisation de son projet sportif ».
6900
Selon la FFHB, un joueur de handball en D1 gagne en moyenne 6.900 euros par mois et 2.800 euros en moyenne pour une joueuse en D1, pour une carrière d’une dizaine d’années.
La Caisse d’Épargne assure n’avoir prévu «aucun budget spécifique» pour financer l’opération, s’appuyant sur du mécénat de compétences. Pour la banque, dont la maison-mère BPCE est partenaire du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), ce dispositif pourrait enfin permettre d’accompagner les champions de demain. « Pour la Caisse d’Epargne, être la banque des jeunes, c’est, au-delà de l’offre bancaire, concevoir un dispositif inédit qui créé une passerelle entre le monde du sport, des jeunes, et celui de l’entreprise», explique Cédric Mignon, directeur du développement Caisse d’Epargne.