Selon le baromètre 2024 du mécénat d’entreprise en France de l’association Admical, les entreprises ont contribué à hauteur de 3,8 milliards d’euros à des opérations de mécénat en 2023. Le sport, la culture et le social sont les domaines ayant le plus bénéficié de ces soutiens.
En France, les entreprises peuvent faire des dons en faveur d’organismes sans but lucratif, comme par exemple des associations sportives. Ces dons ouvrent droit à des réductions d’impôts. L’Admical promeut et accompagne ce mécénat d’entreprise, à la fois en conseillant entreprises et entrepreneurs, et en étant l’interlocuteur des responsables politiques pour proposer des avancées législatives. L’association publie tous les deux ans un rapport sur l’état du mécénat. L’édition 2024 est basée sur une enquête commandée à l’Ifop et sur les déclarations des entreprises à l’administration fiscale en 2023.
Le baromètre recense une nette hausse du nombre d’entreprises mécènes et du montant total des dons versés. L’association estime que 201.000 entreprises françaises ont participé au mécénat en 2023, pour un montant de 3,8 milliards d’euros. Le mécénat concernerait donc 9 % des entreprises françaises. Les très petites entreprises (TPE) et les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 97 % des mécènes, mais pèsent pour 33 % du budget de mécénat.
Le mécénat est financier pour 93 % des sociétés, en nature pour 28 % d’entre elles et le mécénat de compétences concerne 16 % d’entre elles.
Le sport en tête
En 2023, à l’approche des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, le sport a été le domaine favori des entreprises mécènes. Les dons aux associations sportives pèsent 40 % du budget, et sont en nette augmentation par rapport à 2022 (+35 points). Pour la première fois, le mécénat sportif arrive en tête en matière de budget. Les grandes entreprises ont davantage investi le champ du mécénat sportif en 2024, même si les PME restent majoritaires (90 %) parmi l’ensemble des mécènes du sport.
Les associations sportives locales sont les destinataires privilégiés des actions (86 %). Les projets soutenus visent les clubs amateurs et les équipements sportifs de proximité. Parmi les raisons qui pourraient motiver les entreprises à devenir mécènes du sport, le côté « hybride » (26 %) des projets intégrant une dimension sportive arrive en première position. Les entreprises qui ne sont pas mécènes du sport (mais qui interviennent dans d’autres domaines, ndlr) invoquent diverses justifications. En premier lieu, l’absence de lien avec l’activité de l’entreprise (32 %) et une pratique préexistante du sponsoring (25 %).
En 2023, capitaliser sur la dynamique des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 arrive en 6e position seulement (7 %). Ce qui pourrait laisser présager d’un essoufflement du mécénat sportif à terme. En effet, les mécènes sportifs sont sensiblement plus prudents en 2024 qu’il y a deux ans note l’Admical. 11 % craignent de voir leur budget diminuer ou être supprimé (+7 points), mais plus de huit entreprises sur dix projettent une stabilisation de leur budget (83 %, +4 points).)
Côté budget, le montant médian en 2023 (5.000 €) du mécénat sportif double par rapport à la dernière édition du baromètre. Malgré cette hausse, ce montant n’atteint pas le niveau de celui des mécènes de la culture (6.000 €).
