Partenaire informatique mondial du Comité international olympique (CIO), Atos a inauguré la semaine dernière, en Seine-Saint-Denis, son centre des opérations technologiques en charge du traitement des données des 63 sites olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Sous l’acronyme de TOC, pour Technology operations center, l’espace de 610 m² a été pensé pour 104 postes de travail. C’est ici que 300 personnes se relaieront par équipe d’une centaine, 24h/24 et 7 jours sur 7, pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Des salariés d’Atos, mais aussi des partenaires (télécom, réseau,…). « C’est d’ici que partiront les fusées, on est fier de cet endroit », indique Tony Estanguet, patron de Paris 2024. « Fusées » parce que le TOC est comme la salle de contrôle de la NASA, en charge du traitement des données informatiques sur les 63 sites olympiques et paralympiques, dont 43 de compétitions, les hôtels du CIO ou encore les deux aéroports parisiens. Sans oublier la gestion des données privées, comme les accréditations, dont le chinois Alibaba, autre partenaire mondial du CIO, a été déchargé au profit d’Atos selon un accord validé par l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). « Le succès des Jeux Olympiques et Paralympiques repose en grande partie sur la capacité à intégrer, orchestrer et garantir la disponibilité des technologies et des systèmes informatiques qui sont au coeur des services fournis aux acteurs de l’écosystème olympique. L’inauguration du TOC reflète le travail acharné des équipes et des partenaires d’Atos », explique Christophe Thivet, directeur de l’intégration technologique pour les Jeux de Paris 2024 chez Atos.
Une technologie de pointe au service des JO
Le TOC est l’un des trois centres du géant français de l’informatique avec le Centre des Opérations Technologiques Central (Central Technology Operations Center – CTOC) de Barcelone et le Laboratoire des Tests d’Intégration (Integration Testing Lab – ITL) de Madrid. « À la fois autonomes, complémentaires et pérennes, ces trois structures informatiques réutilisables d’une édition à l’autre permettent à Atos de réduire l’impact environnemental de l’informatique pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques » précise Atos. Le TOC pilotera l’ensemble des responsables de sites, où 2.000 collaborateurs seront déployés, afin que les performances et les statistiques des athlètes soient délivrées le plus vite possible via le système de diffusion olympique (ODS). Autre défi, les installations technologiques place de la Concorde à Paris devront être mises en place tardivement puisque le site ne sera disponible que quelques jours avant les Jeux et il faudra gérer les données des quatre sports dont un nouveau, le breaking (dont Los Angeles ne veut pas pour 2028, ndlr). Il s’agit aussi d’un axe de circulation important. Par ailleurs, la zone est particulièrement sensible en matière de connectivité avec des ambassades, l’Assemblée nationale et l’Elysée à proximité.
Les équipes du géant informatique français ont commencé à s’entraîner avec les test-events de l’été. « Plus de 30 opérations de tests ont été réalisées comme par exemple de la 5G privée à Marseille pour les épreuves nautiques pour connaître leur localisation. Au pont Alexandre III à Paris, nous avons éprouvé la gestion des badges. Sur le triathlon, il y a eu un test de déploiement du système de push to talk pour remplacer la technologie talkie-walkie », détaille Bruno Marie Rose, Directeur de la technologie et des systèmes d’information de Paris 2024. Des simulations de panne seront organisées au printemps prochain. Un centre de secours est prévu en cas de gros incident. Sur chacun des sites, il y aura un responsable des résultats et un expert sport, précise le partenaire qui veillera à gérer une crise « le plus discrètement possible ».