On ne connaît toujours pas le, ou les, vainqueur(s) de l’appel à candidatures lancé par la Fédération française de tennis (FFT) pour la retransmission du tournoi de Roland-Garros sur la période 2010-2013. Et pour cause, les dirigeants de la FFT n’ont pas attribué les droits audiovisuels des Internationaux de France le 1er octobre comme prévu. A la demande d’Orange en particulier, l’attribution des lots (deux lots premiums au prix de réserve de 7 millions d’euros en exclusivité et de 4 millions en non-exclusivité, un lot complémentaire de 1,5 million de prix de réserve et un lot mobile au prix de réserve de 1 million) a été repoussée au 8 octobre. Six groupes ont retiré le cahier des charges : France Télévisions, le diffuseur actuel, TF1 (avec Eurosport), M6 (avec W9), Canal Plus, Direct 8, et Orange donc.
Dans son appel à candidatures, la FFT a inséré une clause qui donne du fil à retordre aux répondants. Afin d’éviter une sous-exposition médiatique, erreur, certes relative, commise par la Ligue de football professionnel (LFP), la FFT a intégré une clause qui devrait empêcher Orange d’obtenir un des lots premiums. Les candidats aux lots premiums doivent en effet s’assurer que leurs images soient desservies auprès de 17 millions de foyers. Une condition impossible à remplir pour l’opérateur qui souhaite diffuser la compétition auprès de ses seuls abonnés et dont le parc est encore restreint.
Rappelons que c’est France Télévisions qui détient actuellement l’exclusivité des droits pour la télévision (pour 13 millions d’euros : 12 millions d’euros versés cette année, plus 1 million de bonus pour les bonnes performances des Français durant le tournoi) et Orange pour les mobiles (2 millions). C’est la première fois que la FFT réalise un véritable appel d’offres pour ses droits français et tente une ouverture vers un diffusion sur plusieurs chaînes en élaborant des lots.
Rappelons aussi que cet appel d’offres avait déjà repoussé au printemps dernier pour cause d’incertitude juridique sur la notion d’exclusivité.