Quinze ans après son départ, la marque Toyota va faire son retour en Formule 1. Le constructeur automobile japonais annonce revenir sur le circuit par le biais d’un partenariat avec l’écurie américaine Haas, qui reste motorisé par Ferrari.
Le chapitre olympique refermé, Toyota se lance dans une nouvelle aventure. Le constructeur automobile japonais revient sur les circuits de la Formule 1 en devenant « partenaire technique officiel » de l’écurie américaine Haas. Toyota apportera son expertise technologique à Haas et pourra former ses propres ingénieurs, mécaniciens et pilotes à l’environnement de la F1. Le constructeur japonais avait été lui-même présent en F1 avec ses propres voitures et moteurs entre 2002 et 2009 avant de s’en retirer sans avoir gagné de Grand Prix (13 podiums en 140 courses). Il participe actuellement au Championnat du monde d’endurance (WEC) et à celui des rallyes (WRC) avec son écurie de course Gazoo Racing.
Haas pour sa part est présente en F1 depuis 2016. Les monoplaces américaines porteront le nom de Toyota dès le prochain Grand Prix disputé ce mois-ci à Austin au Texas. « Avoir une entreprise de classe mondiale dans le secteur de l’automobile qui vous soutient et travaille avec vous tout en cherchant à développer et accélérer son propre développement et son expertise technologique est un partenariat qui ne peut que bénéficier aux deux parties », a affirmé son directeur de course, le Japonais Ayao Komatsu.
L’accord implique la participation des pilotes, des ingénieurs et des mécaniciens de Toyota Gazoo Racing aux essais. Cela permettra aux pilotes d’acquérir de l’expérience de pilotage de F1, et aux ingénieurs et mécaniciens d’apprendre à analyser de grandes quantités de données pour exploiter efficacement un « pipeline » chez Toyota Gazoo Racing. L’accord implique également la participation des ingénieurs et mécaniciens de Toyota Gazoo Racing au développement aérodynamique des monoplaces Haas « pour partager et enrichir les compétences en concevant et fabricant des pièces en fibre de carbone dans des environnements opérationnels extrêmes ».
Le président de Toyota, Akio Toyoda, a déclaré pour sa part qu’il avait « toujours regretté, en quittant la F1, d’avoir empêché les jeunes Japonais de devenir un jour pilotes de F1 », tout en soulignant qu’il estimait ne pas avoir eu tort en se retirant de la F1 en 2009. « J’ai toujours regretté d’avoir fermé le passage des espoirs japonais vers les voitures le plus rapides du monde. J’espère que les gros titres ne diront pas juste que Toyota revient en Formule 1 mais qu’ils inspireront les enfants japonais de rêver qu’un jour ils pourront piloter les voitures les plus rapides du monde. »
Ancien pilote de F1, Ralf Schumacher apporte un autre éclairage sur l’engagement de Toyota. « La Formule 1 se développe de façon incroyable, dit-il à Sky Sports Allemagne. Elle est devenue une vache à lait. Vous gagnez beaucoup d’argent dans le monde entier. L’image de Toyota n’a pas été particulièrement bonne ces derniers temps. La technologie hybride est le pain et le beurre de Toyota et c’est donc logique. »
« Toyota a tout ce qu’il faut, bien qu’à Cologne, qui est un endroit coûteux, mais cela pourrait être le tremplin vers une grande équipe », conclut celui qui a également piloté pour Toyota dans les années 2000.