Fournisseur de pneumatiques pour le Championnat du monde de Formule 1 depuis 2011, le manufacturier italien Pirelli signe un nouveau bail pour demeurer le partenaire exclusif pour les saisons 2025-2027, avec une année supplémentaire en option.
Pirelli, qui a été préféré à son concurrent japonais Bridgestone, fournira également les Championnats de F2 et de F3 sur cette période. « La F1 est un défi unique pour les fournisseurs de pneus, commente le Président de la FIA Mohammed Ben Sulayem. […] Le travail se poursuivra dans les années à venir pour faire de nouveaux progrès en termes de performance et de durabilité, et Pirelli s’est fermement engagé à atteindre ces deux objectifs. »
« La F1 constitue l’ultime laboratoire à ciel ouvert pour non seulement essayer et tester de nouvelles solutions techniques, mais aussi pour accélérer les nouveaux processus de recherche, de développement et de production dans la fabrication des pneus », ajoute Marco Tronchetti Provera, vice-président de Pirelli.
En plus de la F1, Pirelli était également devenu en 2021 l’équipementier du Championnat du monde des rallyes (WRC) en remplacement du Français Michelin. Engagée jusqu’à la fin de la saison 2024, la marque italienne ne compte pas répondre à l’appel d’offres pour la période 2025-2027.
La dernière concurrence entre fournisseurs de pneus remonte à la période 2001-2006. Michelin et Bridgestone se partageaient alors les écuries. Mais la F1 s’est détournée de ce modèle, principalement pour des raisons liées aux coûts.
Il n’y a pas de projet de revenir à un affrontement entre manufacturiers pour l’avenir. « Je pense que ce point a été pris en compte avec la FIA pour s’assurer de pouvoir contrôler les coûts de l’écosystème de la F1, explique Stefano Domenicali, le PDG de la Formule 1. C’est la principale raison pour laquelle nous avons abandonné la concurrence sur les pneumatiques, quand nous avions beaucoup d’essais, beaucoup de kilomètres parcourus et beaucoup de recherches. C’était vraiment bénéfique, mais le coût était vraiment énorme. »
« Il est prématuré de penser que cela pourrait être une possibilité pour l’avenir, ajoute-t-il. Dans une situation réelle où le contrôle des coûts est très important, je dirais que nous n’avons pas tranché avec certitude, mais ce n’est pas encore à l’ordre du jour. »