Etre l’unique fournisseur des écuries de Formule 1 n’emballe pas les principaux intéressés. La proposition de Max Mosley, président de la Fédération internationale de l’automobile (FIA), de confier la fourniture des pneumatiques à un seul manufacturier n’intéresse pas le numéro 1 mondial du secteur. Michelin a déjà fait savoir que le monopole dans une compétition sportive n’entrait pas dans sa philosophie. Nous n’aimons pas du tout cette idée ! a déclaré Pierre Dupasquier, directeur de Michelin Compétition. Chaque fois que nous avons fait notre entrée dans une compétition, c’était avec un partenaire, et avec pour objectif d’essayer avec lui d’être meilleur que l’opposition. L’opposition inclut un concurrent direct fournisseur de pneumatiques. Etre le seul fournisseur n’aiderait en rien l’un de nos partenaires puisque chacun aurait les mêmes gommes. De plus, notre but est de prouver, si possible, que nous faisons du meilleur travail que les autres manufacturiers de l’industrie du pneumatique, ce qui serait impossible avec ces nouvelles conditions.
Pour sa part, Bridgestone ne repousse pas l’idée. Il faut rappeler à ce propos que le manufacturier japonais a déjà connu une situation de monopole de fait puisque entre 1998, et le retrait de l’Américain Goodyear, et 2001, avec l’arrivée de Michelin, Bridgestone était l’unique fournisseur du plateau.