General Motors a fini par convaincre la Formule 1. Sous le pavillon de Cadillac et associé à Dan Towriss (qui a repris Andretti Global), le géant de l’automobile américain décroche une place sur la grille à partir de la saison 2026.
Formula 1 confirme l’arrivée de General Motors, sous pavillon Cadillac dans le championnat du monde de Formule 1. Le détenteur des droits de la F1 indique avoir « trouvé un accord de principe pour amener une onzième équipe sur la grille à partir de 2026 ». « Formula 1 a maintenu le dialogue avec General Motors, ses partenaires à TWG Global (entité détenue par Dan Towriss qui a repris Andretti Global récemment), concernant la viabilité d’une nouvelle entrée après la décision prise en janvier », explique le communiqué, en référence au refus essuyé alors par une proposition menée par Michael Andretti.
Le fils de Mario, champion du monde de F1 en 1978, tentait de rentrer en F1 depuis quelques années. Il avait obtenu l’accord de la FIA après avoir convié General Motors dans le projet. Le constructeur américain avait annoncé l’an dernier s’être inscrit auprès de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) pour être motoriste en Formule 1 à compter de 2028, offrant un appui à la candidature de Michael Andretti. Au printemps, une action légale avait été lancée, via le ministère de la Justice américain, contre Liberty Media, propriétaire de Formula 1, au titre de la loi contre les monopoles. Des membres du congrès américain avaient également réagi au rejet du projet mené par Michael Andretti, s’inquiétant de voir deux entreprises américaines (Andretti Global et General Motors à ce moment-là) empêchées de rejoindre la F1 de manière injuste selon eux. C’est finalement peu après la sortie d’Andretti que les choses se sont débloquées. Fin septembre Dan Towriss, qui avait investi dans Andretti Global depuis quelques années, avait pris le total contrôle alors que Michael Andretti est totalement sorti de la structure qui engage également des voitures en Indycar et en Formule E. Towriss est le propriétaire de 1001 Group, spécialisé dans les assurances qui gèrerait autour de 40 milliards de dollars d’actifs.
« L’implication de General Motors et de Cadillac dans ce projet est un signe de l’évolution de notre sport, d’après Stefano Domenicali, président de Formula 1. Nous sommes impatients de voir les progrès et la croissance de ce nouvel entrant, certain de la totale collaboration de toutes les parties impliquées. »
« Au fil de l’année, poursuit le communiqué, ils ont franchi plusieurs étapes opérationnelles et clairement montré leur implication pour que la onzième équipe soit nommée autour de GM/Cadillac et que GM devienne fournisseur de moteurs à terme. » En attendant, l’écurie va devoir trouver un autre fournisseur. L’arrêt du programme Alpine limite les options. Le moteur Renault n’existera plus et Mercedes sera déjà au maximum de ses capacités. Honda ayant, a priori, un accord d’exclusivité avec Aston Martin, GM pourrait être obligé de composer avec Ferrari dans un premier temps.
Pour les organisateurs du championnat du monde de Formule 1, l’arrivée officielle d’un constructeur de Detroit comme General Motors signe une forme d’apothéose dans leur politique pro-américaine après l’inscription au calendrier de trois Grands Prix organisés aux États-Unis (Austin, Miami et Las Vegas) en plus d’une série d’accords avec des marques US.