Avec MCL32, l’écurie McLaren a retrouvé sa couleur orange originelle pour cette nouvelle saison de Formule 1. Mais la nouvelle livrée brille aussi par l’absence de sponsor-titre après qui l’écurie britannique court depuis plusieurs années maintenant.
Lors de la présentation de la McLaren MCL32, le directeur exécutif de l’écurie, Zak Brown, lui-même spécialiste de marketing, a précisé qu’il comptait bien dénicher un sponsor-titre…. pour l’année prochaine. Arrivé à la fin de l’année 2016, Zak Brown n’a pas pu faire de miracles en signant un accord commercial dès 2017. Pour obtenir un sponsor, cela prend environ une année, et ensuite, quand on m’a demandé si j’étais prêt à le faire dès mon arrivée, j’ai dit qu’il n’y aurait pas de miracles en 2017. La majorité des décisions des entreprises et de leurs plans sont décidés en octobre, et nous avions seulement commencé en décembre. Il ne faut jamais dire jamais, mais il était peu probable que nous obtenions quelque chose de significatif pour 2017.
Nous avons besoin d’obtenir un sponsor d’ici 2018. Et je ressens déjà cette pression, parce que cela prend une année, donc je suis en train de compter les jours. De bons arguments, Brown en aura besoin. Mais pour attirer un sponsor d’envergure, il n’y a pas de miracle : les performances sur la piste sont déterminantes. Mais dans le cas de McLaren (huit titres mondiaux des constructeurs entre 1974 et 1998, plus douze titres pilotes de 1974 à 2008), il y aurait d’autres gardes-fous selon le remplaçant de Ron Dennis. Les résultats aident toujours, donc plus nous serons rapides, plus ce sera facile. McLaren peut s’appuyer sur trois branches, et je ne pense pas que n’importe quelle autre équipe de course puisse le faire : nous avons une équipe de F1, une division automobile incroyable, et une technologie incroyable. Certainement, obtenir des performances sur la piste est essentiel, mais ce n’est pas la seule chose que nous vendons.
En attendant, le dirigeant compare sa situation avec ses concurrents. Si vous regardez la pitlane, je n’ai pas vraiment vu de nouvelles annonces de sponsors sur n’importe quelle voiture, et j’inclus même ceux qui ont gagné le championnat ces trois dernières années. Cela vous donnera une indication des tendances sur le marché de la F1. Et je pense qu’avec l’arrivée de Liberty Media, une formidable histoire va bientôt être écrite pour le sport. Nous savons qui sont les propriétaires, nous savons quelles sont leurs priorités. Je pense que McLaren a maintenant une bonne histoire à vendre, et la F1 aussi désormais, donc c’est une période positive qui est devant nous.
En attendant, McLaren, neuvième du classement des constructeurs en 2015 et au sixième rang en 2016, héberge avec Fernando Alonso le pilote du plateau le mieux payé avec un salaire de 40 millions de dollars pour 2017. Son coéquipier, le Belge Stoffel Vandoorne, 24 ans, le remplaçant de Jenson Button, touchera 300.000 dollars, soit une rémunération 133 fois moins importante qu’Alonso !
Constat similaire chez Force India
Propriétaire de l’écurie Force India, Vijay Mallya compte sur l´arrivée du nouveau propriétaire de la F1, Liberty Media. L’équipe comptabilise 3 nouveaux sponsors, mais malgré son succès de 2016, elle n’en a pas encore attiré un important. Pour Mallya, cette situation découle surtout d´un seul responsable : l’ancien président de la FOM, Bernie Ecclestone. Lorsque le grand chef de la Formule 1 dit publiquement que la Formule 1 est de la m…, vous vous attendez à quoi ? C´est pourquoi j’en ai parlé à Bernie il y a 2 ans. Si la Formule 1 est vraiment ce qu’il prétend, alors la faute est des deux côtés. Quel sponsor veut s’aventurer dans quelque chose qui dit du mal d’elle-même ? Bernie, à travers ce commentaire, a fait fuir beaucoup de sponsors, et ceux, qui voulaient encore venir, il les a fait décamper avec les ayants droits ! La FOM et les équipes étaient en compétition pour avoir des sponsors. Liberty Media a l’air d’avoir une autre approche. On verra bien ce qui va changer.