Le constructeur allemand BMW a annoncé qu’il ne renouvellera pas son engagement dans la Formule 1 après la fin de la saison 2009. Après le retrait de Honda la saison dernière, c’est un nouveau constructeur qui quitte la F1. Dans ce contexte de crise, l’accord Concorde, qui régit les aspects commerciaux de la Formule 1 et le règlement 2010, a toutefois été signé entre la Fédération internationale de l’automobile et l’Association des écuries (Fota). Cet accord prévoit notamment des restrictions budgétaires afin de ramener les dépenses des écuries à leur niveau des années 1990.
Douche froide dans les paddocks. A la surprise générale, le constructeur allemand BMW a brusquement annoncé le 29 juillet dernier qu’il se retirerait de la Formule 1 à l’issue de la saison. Le groupe a invité la presse à une conférence inopinée, en rapport avec les évolutions actuelles dans le sport automobile, et en présence de ses dirigeants, dont le patron Norbert Reithofer et le directeur de BMW Motorsport Mario Theissen. La décision résulte de la nouvelle direction stratégique de notre entreprise, a affirmé Reithofer. Officiellement, la firme allemande privilégie désormais le développement durable à la F1.
Ce retrait tient en réalité à la crise économique, ainsi qu’aux mauvais résultats de l’écurie BMW Sauber. Du reste, la firme allemande, rentrée dans la compétition en 2000, entend rester dans d’autres championnats.
En ce qui concerne l’équipe suisse Sauber, menacée par le retrait de son motoriste, la Fota, l’association des écuries, lui a assuré son soutien. Une solution de remplacement pour 2010 devrait donc être trouvée.
LA FIA PAS SURPRISE
L’autre constructeur allemand engagé en Formule 1, Mercedes, s’est empressé de préciser qu’il restait. Mais le malaise est palpable. La Fédération internationale de l’automobile (FIA), qui milite depuis des mois pour une réduction des budgets des écuries, s’est dite pas surprise par la décision de BMW, estimant que si ses nouvelles règles avaient été acceptées par tous, un tel retrait aurait pu être évité. Un discours que la fédération tient depuis l’intersaison 2008-2009, malgré par un autre retrait : celui du constructeur japonais Honda.
La FIA a par ailleurs saisi l’occasion de l’émotion suscitée par le retrait de BMW pour pousser les équipes à signer un nouvel accord Concorde, vendredi 31 juillet. Cet accord régit les aspects commerciaux de la Formule 1 jusqu’en 2012 et est adossé au règlement 2010, qui est un compromis entre les positions de la fédération et de la Fota.
REDUCTIONS BUDGETAIRES
Le nouvel accord Concorde, qui sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2012, met en place les bases de la participation des écuries au Championnat du monde et du partage des succès commerciaux. Le Conseil mondial a aussi approuvé une version légèrement modifiée des règlements sportif et technique (applicables à partir du Championnat 2010) après un accord entre la FIA et les écuries, a précisé la FIA. De plus, et conformément au marché conclu entre les deux parties à Paris le 24 juin 2009, les équipes ont accepté l’accord sur les restrictions budgétaires destiné à limiter les dépenses à leur niveau des années 1990, écrit encore la FIA.
UNE TROISIEME VOITURE PAR ECURIE ?
Cet accord marque la fin des hostilités entre la FIA et la Fota. Mais des divergences demeurent. L’Association des écuries propose notamment d’introduire une troisième voiture par écurie sur la grille, selon les explications du secrétaire général de la Fota, Simone Perillo. Cette mesure viserait à accroître l’intérêt des fans et améliorer la qualité du spectacle de la F1. La Fota va demander leur opinion à tous les actionnaires les plus importants dans le but d’échanger des idées et de définir des propositions pour le futur de la F1, a-t-elle encore indiqué.
Si la menace d’un championnat du monde parallèle semble écartée, celle d’un nouveau clash entre les acteurs de la F1 n’est pas exclu. Pas plus que le retrait d’un nouveau constructeur…