Le Borussia Dortmund va-t-il devoir se séparer de l’un de ses sponsors ? Hans-Joachim Watzke, président du Borussia Dortmund, veut organiser une consultation de l’ensemble des membres du club à propos du partenariat polémique avec le géant de l’armement Rheinmetall noué en juin dernier.
Le patron du Borussia Dortmund annonce l’organisation d’une consultation des 218.000 membres du club sur le partenariat controversé noué au printemps dernier avec le géant allemand de l’armement Rheinmetall. « Je souhaiterais que l’on ait une vue plus complète de ce que pensent nos 218.000 membres », a déclaré Hans-Joachim Watzke au lendemain d’un vote de défiance à propos de ce contrat. Lors de l’assemblée générale annuelle du club, 556 des 855 votants se sont prononcés contre ce partenariat. Le résultat de cette consultation n’est pas contraignant, mais le dirigeant du BVB dit y voir « un signal clair ».
Depuis l’officialisation du partenariat de trois ans avec Rheinmetall (un investissement total estimé à 20 M€, ndlr), il a été contesté à plusieurs reprises par les ultras du BVB avec quelques petites comme « Nos valeurs écrasées par les chars » dans les tribunes du Westfalenstadion. Il y a quelques années, le Borussia Mönchengladbach avait été approché par Rheinmetall, mais avait refusé toute association. Les fans du BVB auraient souhaité que le club en fasse de même. Hans-Joachim Watzke a bien évoqué une décision difficile à prendre, mais qu’il « assume toujours », évoquant notamment les réalités économiques du football.
Rheinmetall (30.000 salariés dans le monde), qui fabrique des obus et du matériel pour chars, est devenu avec le conflit en Ukraine l’un des groupes les plus en vue en Allemagne. Basé à Düsseldorf, non loin de Dortmund, il est entré en 2023 dans le club fermé des 40 entreprises du Dax, l’indice phare de la Bourse de Francfort. « Rheinmetall a des racines profondes dans la région métropolitaine du Rhin-Ruhr et souhaite que sa marque soit mieux connue au niveau international également en tant que fournisseur de systèmes de premier plan pour l’industrie de la défense et en tant que moteur des innovations industrielles sur les marchés civils », avait indiqué Armin Papperger, directeur général de Rheinmetall, en mai dernier.