La convention actuelle, vieille de douze ans, ne convient plus aux Bleus. Le projet de nouvelle convention entre les internationaux et la Fédération française de football (FFF), porté par les joueurs, pourrait singulièrement compliquer les relations de la fédération avec les partenaires.
En allant jusqu’à boycotter des opérations commerciales des Bleus, et en le faisant savoir, Kylian Mbappé parvient, doucement, mais sûrement, à obtenir une révision de la convention qui lie les joueurs de l’équipe de France à la Fédération française de football (FFF) depuis l’après-Knysna en 2010. A la lutte sur plusieurs fronts, le président de la FFF, Noël le Graët, a fini par céder aux demandes du joueur, acceptant le principe de discuter certaines modalités.
Portée par d’autres cadres, comme Hugo Lloris, capitaine des Bleus, la proposition d’une nouvelle convention a été transmise à la FFF, indique l’AFP. Dans le règlement que les joueurs ont transmis, la demande prioritaire concerne la gestion de leur image individuelle. Les joueurs souhaiteraient ainsi avoir le choix des entreprises qu’ils représentent à travers l’équipe de France. Et cela pour satisfaire leurs convictions personnelles, ou en cas de conflit entre leurs sponsors et ceux des Bleus. Les champions du monde 2018 voudraient également avoir connaissance en amont de chaque partenaire, via une liste à jour.
Des contrats de plus courte durée
Faute de pouvoir refuser de participer, les Bleus demandent à figurer en retrait, c’est-à-dire au dernier plan des visuels des campagnes, synonyme de moins de visibilité. Simple en apparence, l’idée est difficile à appliquer sans froisser des partenaires qui versent plusieurs millions d’euros pour s’afficher avec les têtes d’affiches, Mbappé en tête.
Enfin, les internationaux aimeraient des conventions d’une durée plus courte. À savoir de deux ans, entre chaque grande compétition. Encore un point sensible. Un détenteur de droits préfère le temps long afin de négocier au mieux de ses intérêts. Pour le partenaire, un changement des règles tous les deux ans pourrait perturber sa communication… ou lui permettre de la renouveler. Une chose paraît certaine en revanche : il sera compliqué de trouver un accord avant le début de la Coupe du monde au Qatar, le 20 novembre. Même si la FFF avait indiqué lors du dernier rassemblement des Bleus « s’engager à réviser » la convention « dans les plus brefs délais ».