Le coordinateur pour l’Ukraine de l’Euro 2012, Illia Chevliak, a reconnu jeudi que son pays avait du mal à réaliser les investissements nécessaires à l’organisation du tournoi, en raison du tarissement des financements privés du fait de la crise économique. Retenue avec la Pologne pour co-organiser l’Euro-2012, l’Ukraine est l’un des pays au monde les plus touchés par la crise économique et financière, avec une récession de 20% au premier trimestre 2009 et un Etat au bord de la banqueroute. Or, Kiev a prévu 15 milliards d’investissements pour l’Euro, dont 10 milliards de fonds privés. L’Ukraine doit ainsi construire 72 hôtels, souvent dans la catégorie la plus élevée, pour remplir le cahier des charges de l’UEFA. Le principal problème est que tous les hôtels doivent être financés par des privés, ce qui n’aurait pas été un souci avant la crise, a-t-il déclaré lors d’une visite en Autriche, pays co-hôte avec la Suisse de l’Euro 2008.
M. Chevliak a reconnu que les investisseurs privés auraient du mal à réunir les fonds pour construire les 1.500 chambres cinq-étoiles requises dans des villes comme Donetsk et Kharkov. Selon lui, l’investissement hôtelier doit représenter à lui seul entre 1,5 milliard et 2 milliards d’euros, contre 750 millions pour les infrastructures sportives. Il a également évoqué ses craintes quant à la modernisation des terminaux d’aéroports, également à la charge du secteur privé.
Nous restons cependant persuadés que l’Euro représente une chance de moderniser le pays et de développer les infrastructures, a-t-il assuré.
L’Ukraine a jusqu’au 30 novembre pour lever les réserves posées par le comité exécutif de l’UEFA. Outre les quatre sites polonais, celui-ci n’a jusqu’à présent validé que Kiev comme ville d’accueil et a exigé des garanties supplémentaires pour Lviv, Donetsk et Kharkov.