A la fin du mois de janvier, la Ligue de football professionnel (LFP) lancera son appel d’offres pour les droits de diffusion de la Coupe de la Ligue pour les trois ou quatre prochaines saisons. En plein marasme économique, la compétition de trop du football français trouvera-t-elle preneur(s) ? On peut penser que oui, mais la donne devrait singulièrement changer.
Depuis 1994, la Coupe de la Ligue nouvelle version, avec une qualification au bout pour la Coupe de l’UEFA, est diffusée sur France Télévisions. Contre vent et marée, le service public s’est montré fidèle à cette compétition dont personne ne se rappelle le nom du vainqueur précédent et dont les clubs ne font pas une priorité. Ce qui n’a pas empêché France Télévisions de battre un record lors du précédent accord en acceptant de débourser 12 millions d’euros par saison pour retransmettre l’épreuve. Avec la suppression de la publicité après 20 heures, le service public proposera-t-il autant, plus encore ?
L’épreuve est loin de soulever l’enthousiasme des téléspectateurs. Les quarts de finale se sont tenus devant des petites chambrées. Le quart de finale opposant Nice et Le Havre, diffusé par France 3 à 20h45, n’a été suivi que par 2,6 millions de téléspectateurs. Avec 10,5% de part d’audience, la Trois n’arrive qu’en quatrième position derrière TF1 (7,9 millions de téléspectateurs et 32% de part d’audience), France 2 et M6. Le jour suivant, la revanche de la précédente finale, Paris SG-Lens, a fait à peine mieux. Près de 3,779 millions de téléspectateurs ont assisté à cette rencontre sur France 2. La deuxième audience de la soirée, toujours derrière TF1, avec 15,9% de part d’audience. On pouvait attendre plus de téléspectateurs pour ce match depuis la polémique de l’année dernière sur la banderole anti-Ch’tis.