La Ligue de football professionnel (LFP) a présenté le contenu de son appel d’offres pour les trois prochaines Coupes de la Ligue, proposant aux télévisions des lots, comme pour les droits de la Ligue 1, et une formule modifiée, les six clubs européens étant exemptés du premier tour (contre deux aujourd’hui). Avec des audiences en baisse sur la compétition et un budget serré, France Télévisions, actuel détenteur des droits, aura du mal à offrir autant d’argent (près de 12 millions d’euros par an) afin de se voir reconduire. Pas de panique, la LFP a tout prévu.
Les lots d’abord. La LFP propose deux types de découpages de la Coupe de la Ligue, avec deux lots à chaque fois. Une première configuration regroupe l’ensemble des matches et magazines dans un premier lot, et les droits magazines pour la VOD (vidéo à la demande) dans un second lot (avec trois minutes d’images par match). La seconde configuration comprend un premier choix de match par tour (lot 1) et tous les autres matches plus les magazines et la VOD (lot 2). Une répartition type Ligue des champions (en France, TF1 choisit en premier l’affiche qu’elle souhaite diffuser à chaque journée et Canal Plus détient les droits de tous les autres matches). Afin d’essayer d’en tirer le maximum, la Ligue de football professionnel change aussi les règles de l’épreuve la plus mal-aimée du football. Les six clubs qualifiés en Coupe d’Europe seront exemptés des seizièmes de finale. En somme, les gros seront protégés.
Avant même de connaître le contenu de l’appel d’offres, France Télévisions s’est dit candidat à sa propre succession. Contexte de crise aidant, et audiences faméliques (voir La Lettre du Sport n°530) en sus, France Télévisions paraît en pole sur ce dossier. Mais à quel niveau de droits ? Pour éviter que des nouveaux opérateurs ne viennent tailler des croupières au service public, la LFP a fait de l’exposition de sa compétition un préalable. Une note qualitative, qui comptera pour 50% dans la note finale, sera versée aux dossiers des candidats. Et l’exposition sera primordiale sur ce sujet. Ce qui veut dire que le service public peut proposer une somme bien inférieure à ce qu’il donne aujourd’hui (12 millions d’euros par an) et inférieure à une chaîne concurrente, la note qualitative lui permetant de faire jeu d’égal et d’être reconduit. CQFD.
Les opérateurs intéressés ont jusqu’au 3 mars pour être candidats. Les résultats de l’appel d’offres devraient être connus le 13 mars au plus tard.