Personne ne pourra reprocher à France Télévisions de n’avoir rien tenter pour sauver la Coupe de la Ligue. France Télévisions rajoute 500.000 euros à son offre pour décider les présidents de clubs à laisser à la compétition sa place qualificative pour l’Europa League.
Les clubs étaient en effet prêts à renoncer à la compétitions malgré l’offre royale de France Télévisions (10 millions d’euros par saison) pour sa diffusion. En réduisant son offre de deux millions d’euros seulement par rapport au précédent contrat, le service public avait précipité malgré lui la chute d’une compétition que personne ne peut regretter, mais que la Ligue de football professionnel (LFP) s’évertue à défendre bec et ongles.
Le syndicat des présidents de clubs (UCPF) s’était prononcé en mars en faveur du maintien de la Coupe de la Ligue, accompagné d’un aménagement. Les grands clubs faisaient, eux, pression pour la supprimer, ou du moins lui retirer son pompon européen au profit de la 5e place de Ligue 1, au motif qu’elle surchargeait inutilement le calendrier. Mais France Télévisions ne l’entendait pas de cette oreille : Le retrait de cette qualification européenne constituerait une modification substantielle des termes de l’appel à candidatures à même de rendre caduque l’offre que nous avons remise, avait écrit début mai le patron du groupe public, Patrick de Carolis, à Frédéric Thiriez.
France Télévisions rajoute 500.000 euros à son offre pour le lot 2 (vidéo à la demande et des produits marketing) que personne ne voulait. Ce coup de pouce devrait finir de convaincre les clubs de laisser à la Coupe de la Ligue sa place qualificative pour l’Europa League.
Le conseil d’administration de la LFP devrait donc acter son maintien et l’attribution des droits de retransmission à France Télévisions, unique répondant à l’appel d’offres. Un léger aménagement serait apporté à la formule actuelle : tous les clubs qualifiés pour les coupes d’Europe en 2009-2010 seraient exemptés des 16e de finale (alors que seuls les deux clubs qualifiés directement pour la phase de groupes de la C1 l’étaient jusqu’alors).
Les retombées financières de la compétition (qui étaient de 15 à 18 millions d’euros en moyenne à répartir tout au long de l’épreuve), même diminuées du fait de l’offre à la baisse de France Télévisions, ne pouvaient pas laisser insensibles les clubs en temps de crise économique.