La nouvelle édition de la Coupe de l’America, ou de ce qu’il en reste, aura un impact économique inférieur de 10% à l’édition précédente de 2007. C’est du moins l’estimation faite par Tom Cannon, professeur d’économie du sport à l’université de Liverpool.
Selon lui, il n’y a aucun retour à attendre des dépenses d’infrastructures, construites pour l’édition 2007. Qui plus est, la plupart des 500 millions de dollars dépensés par les deux concurrents (Alinghi le tenant du titre et Oracle le challenger) le sont sur les deux bateaux en compétition.
Force est de constater qu’après des mois de querelles sur le règlement, les sponsors de la précédente édition (Banco Santander, UBS et Nestlé) sont partis. La Coupe de l’America a perdu de son intérêt au niveau mondial, constate Tom Cannon. Témoin la réduction du budget de l’organisation passée de 230 millions d’euros en 2007 à 8 millions cette année avec des droits de retransmission cédés gratuitement aux télévisions. C’est difficile de vendre, constatait il y a peu le skipper d’Alinghi, Brad Butterworth. Cette Coupe de l’America, c’est 95% de juridique contre 5% du sport.
Si en 2007, la Coupe de l’America avait réalisé un bénéfice de 66 millions d’euros, partagés entre les 12 équipes participantes, cette année, Alinghi a renoncé à la gestion des droits commerciaux, cédés à la mairie de Valence et au gouvernement régional.